Pourquoi on fait ce qu'on fait
La Golden Vibe rassemble et repense l'éducation en santé
Nous sommes confrontés à plusieurs défis de santé publique :
- Nombreux stéréotypes, tabous et fausses idées subsistent dans la culture populaire autour de la santé physique, mentale, sociale, environnementale et comment elles s’influencent mutuellement.
- Internet est l’une des sources premières pour trouver des réponses aux inconforts et symptômes inquiétants, où l'on y trouve une immense quantité d’informations, mais aussi de désinformations et de sollicitations de toutes sortes.
- Explosion de l’industrie de la santé bien-être, qui représentait 5.6$ trillions mondialement en 2022[1], des solutions souvent coûteuses, non accessibles pour tous et pas toujours efficaces.
- Augmentation des demandes de soins en santé qui dépassent les ressources disponibles, augmentant aussi l’engorgement des urgences, les listes d’attente et la détresse dans la population.
- Le fardeau individuel, social et économique lié à l’épidémie des maladies chroniques, des troubles complexes et coûteux. 45% des Canadien·ne·s vivent avec l’un de ces troubles (ex. anxiodépressifs, liés aux substances, obésité, diabète, cardio-vasculaires, maux de dos, migraines, etc.)[2].
- La survalorisation des approches curatives et pharmacologiques, alors que 50-60% des troubles de santé actuels sont liés aux habitudes de vie et à l’environnement physique et sociale des individus[3].
L'un des problèmes profonds identifié, et commun aux défis présentés plus haut, est le manque de littératie en santé (60% des Canadien·ne·s disent ne pas se sentir confiants, ni bien équipés pour reconnaître, communiquer et agir pour maintenir ou améliorer leur état de santé[4]) et le manque d’accès à des initiatives d’éducation en santé s’attaquant de façon efficace à ce problème. Les approches d'éducation en santé traditionnelles, qui datent des années 60, sont orientées vers la promotion des saines habitudes de vie et guides à suivre, et laissent encore beaucoup de gens indifférents. Elles ont été critiquées pour leurs discours contraignants, infantilisants et stigmatisants axés sur le risque.
Nous croyons qu'il est temps de repenser l'éducation en santé et que cela doit se faire ensemble, en rassemblant les acteurs et les utilisateurs du milieu afin d’avoir un plus grand impact, revaloriser les approches de promotion-prévention en santé, et changer le statu quo.
Comprendre l'écosystème du secteur de l'éducation en santé :
L’écosystème du secteur de l’éducation en santé est très vaste. Les initiatives sont prises en charge par des organismes gouvernementaux (Santé Canada, INSPQ, ASPQ, CLSC, etc.), à but non lucratif (Relief, Club Sexu, Bien dans mon corps, etc.), à but lucratif (Mouvement HappyFitness, O-p-e-n, magazine Infuse, etc.), ou encore par certaines personnalités publiques connues qui ont à cœur une cause précise (Jean-Marie Lapointe, Julie St-Pierre, Sophie Grégoire-Trudeau, etc.). Il existe donc un très grand nombre d’initiatives, mais la plupart de ces organismes travaillent en vase clos et leur impact reste limité. Il y a un manque de vision commune, de concertation et de collaboration entre les acteurs du milieu.
La littérature sur l’éducation en santé s’entend d'ailleurs pour dire que les changements de comportements et d’habitudes de vie sont des processus complexes. Ils demandent de mettre en place des stratégies qui responsabilisent les individus, influencent positivement leur volonté personnelle et limitent les contraintes imposées. Les approches d’autonomisation sont donc de nouvelles avenues qui ont été explorées et étudiées dans les dernières années. C’est une approche encore jeune, mais qui a démontré des résultats probants très positifs.
Notre parcours :
Avant 2022, le projet a mijoté pendant des années dans la tête de sa fondatrice. Karine-Michèle Dion a toujours été une passionnée de l’organisme humain, du mouvement et de l’expérience humaine dans son ensemble. Sa curiosité est un puits sans fond et pour elle il n’y a pas de sujets inintéressants ou hors limite. Elle pratique, étudie et enseigne le yoga depuis 2012, coache de mouvement depuis 2020 et est aussi une chercheuse M.Sc. en santé publique. Quand elle n’est pas en train de lire ou d’écrire, vous la trouverez la tête en bas à faire des headstands, les mains poudrées à monter une paroi d’escalade, dans une activité qui demande un grand volume d’eau ou quelque part à explorer de nouveaux territoires (autant en elle, en ville, qu’en nature). Pour elle, le summum du contentement passe par le plaisir de partager ses découvertes avec le plus de personnes possible.
En 2023, la Golden Vibe a remporté un prix pour son plan d’affaires innovant, orienté vers la création de revenus autonomes, et dont les excédents sont réinvestis dans le projet, au concours entrepreneurial Innovinc-RBC volet Concrétise, de l’incubateur Millenium Quebecor. Une analyse exhaustive du marché et des modèles d’affaires qui pourraient le mieux servir les aspirations du projet a été menée. Nous avons emprunté différentes stratégies à divers domaines (les médias digitaux, l’industrie de la santé bien-être, l’éducation en santé et les organismes communautaires) pour créer un modèle unique qui selon nous minimise les risques et assure le développement sain, organique et durable du projet.
En 2024, nous avons continué à réseauter et valider nos idées auprès d'utilisateurs et partenaires potentiels. Notre équipe s'agrandit tranquillement et nous développons actuellement un projet pilote (3 à 6 mois) visant à faire connaître le projet, à développer notre relation de confiance avec nos utilisateurs et nos partenaires, puis pour raffiner nos idées et roder nos opérations.
1 https://globalwellnessinstitute.org/the-2023-global-wellness-economy-monitor/
2 https://www.statcan.gc.ca/en/about/smr09/smr09_142
3 https://www.inspq.qc.ca/exercer-la-responsabilite-populationnelle/determinants-sante